Maurice Vincent, le maire de Saint-Etienne, a déposé une question écrite au Sénat, afin d’interpeller David Douillet, Ministre des Sports, sur les excès du sport business. En cause l’obligation faite aux clubs de tout mettre en œuvre pour que les matches se jouent. Maurice Vincent attend donc de l’Etat de prendre des mesures afin d’encadrer ces pratiques. Au-delà du chauffage des pelouses en pleine vague de froid, il s’agit de faire en sorte que le sport et la raison reprennent le dessus au niveau national et international.
« Malgré le grand froid, les instances dirigeantes du football et du rugby professionnels ont demandé de tout mettre en œuvre pour que les rencontres programmées depuis le 1er février puissent se tenir coûte que coûte. Cette demande a conduit, entre autres, à maintenir chauffées les pelouses des stades (Geoffroy Guichard, stade de France par exemple) pour plusieurs milliers d’euros par jour afin de maintenir à tout prix les rencontres prévues. C’est une nouvelle fois un coût financier et écologique imposé par des calendriers trop denses. L’annulation, samedi 11 février, en dernière minute, de la rencontre de rugby France Irlande a montré les limites de ce fonctionnement. Les désaccords actuels pour trouver une nouvelle date de rencontre démontrent par ailleurs la nature intenable de ces calendriers du sport professionnel. Alors que le sport est un formidable vecteur de communication et de rassemblement, il est devenu un business comme un autre, où les contrats et les engagements financiers doivent être tenus, coûte que coûte, alors qu’il doit être porteur de valeurs fédératrices pour notre société. »
Laisser un commentaire