La Direction Nationale du Conseil et du Contrôle de Gestion (DNCCG) chargée d’assurer le contrôle de la gestion administrative, financière et juridique des clubs affiliés à la LNB a dévoilé hier son rapport financier pour la saison 2011-12.
Selon le document, le bilan financier du basket professionnel français est plutôt encourageant. La Pro A affiche une situation nette cumulée de + 1,75 M€ mais en diminution, et la Pro B redevient en situation nette positive à 0,75 M€.
Le rapport précise ainsi que ces chiffres ne doivent pas occulter les priorités et enjeux du basket professionnel, précisant que l’économie de la Pro A et de la Pro B reste caractérisée par une faiblesse des ressources et financements privés, un endettement trop élevé en regard des recettes et fonds propres et des masses salariales insuffisantes pour à terme rivaliser avec le gotha européen. « Dans un contexte économique toujours tendu, l’économie du basket professionnel reste très stable. La situation nette cumulée des deux divisions s’améliore de 0,4 M€ pour atteindre 2,5 M€. En ce sens, le travail d’une grande majorité de clubs professionnels de basket est à saluer » a précisé Cyrille Muller, Président de la DNCCG. A noter que les recettes sponsoring sont la première ressource des clubs de Pro A (31,5M€ pour 2011-2012). Les clubs de Pro B restent sous perfusion des collectivités avec un apport de 13,4M€ en 2011-2012 (12,7M€ de recettes sponsoring).
« La PRO A est une division très homogène où la plupart des clubs possède une situation nette positive, et sont donc capables de faire face aux aléas pouvant survenir lors d’une saison sportive. Il est aussi intéressant de noter que la part des subventions des collectivités est en baisse et que les clubs de PRO A en sont de moins en moins dépendants » a ajouté Cyrille Muller. « La PRO B reste une division à deux vitesses mais qui manque globalement de réserves. Si l’on observe qu’une partie des clubs de PRO B arrive à se structurer tant sur le plan organisationnel qu’économique, d’autres clubs encore trop dépendants des aides des collectivités subissent des problèmes de trésorerie pouvant mettre en péril la continuité de leur exploitation. En cela, la DNCCG reste très attentive et continuera son travail de contrôle mais aussi de conseil afin d’assurer la pérennité des clubs professionnels ainsi que l’équité des championnats organisés par la Ligue Nationale de Basket ».
« Les efforts menés pour disposer de nouvelles salles, d’accroître la visibilité des championnats Pro A et Pro B, d’augmenter et structurer le marketing, le merchandising et le commercial sont des priorités pour les clubs »
Compte de résultat cumulé de la Pro A
Les produits de sponsoring, versés par les partenaires des clubs, ont encore augmenté de 5% cette saison à 31,5 M€, après avoir augmenté de 6% sur la saison 2010-2011. Cela représente 2M€ par club de Pro A en moyenne. Les recettes de sponsoring constituent la première ressource des clubs de Pro A. Les droits télévisés varient fortement selon que le club est engagé ou non en Coupe d’Europe. Tous les clubs disposent d’une base de revenus annuels de 80 K€ au titre de la couverture de Sport +, et perçoivent en moyenne 80,4 K€ hors coupe d’Europe.
« La saison 2012-2013 se déroule par ailleurs dans un contexte économique général très difficile. Cette conjoncture entraîne des aléas importants sur les recettes de sponsoring et rend encore plus nécessaire l’extrême rigueur et prudence à court terme et l’indispensable développement de ressources nouvelles et complémentaires à moyen terme. C’est pourquoi les efforts menés pour disposer de nouvelles salles, d’accroître la visibilité des championnats Pro A et Pro B, d’augmenter et structurer le marketing, le merchandising et le commercial sont des priorités pour les clubs. Les efforts menés par la LNB concernant l’attractivité des championnats, une meilleure exposition médiatique et de nouveaux formats de compétitions devraient également aider les clubs dans leur expansion » a ajouté Cyrille Muller.
Les affluences de Pro A
Pour la saison 2011-2012, 3 clubs ont attirés plus de 5 000 spectateurs en moyenne lors de la saison régulière. Il s’agit du SLUC Nancy (5 283), de Pau-Lacq Orthez (5 244) et de l’ASVEL (5 128).
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