Le sponsoring, première source de revenus et de croissance sur le marché français du sport à horizon 2015

Selon une étude menée par PwC sur les perspectives du marché mondial et français du sport, dévoilée lors des Assises Sporsora de l’économie du sport, le secteur se porte bien en France. Représentant 4,6 Mds de dollars en 2011, le marché français du sport est appelé à progresser de 3,7% par an en moyenne d’ici 2015. La croissance sera principalement portée par le sponsoring, devant la billetterie, les droits médias et le merchandising.

 

Le marché mondial du sport croît plus rapidement que l’économie mondiale, mais de manière cyclique en fonction des grands événements, pour atteindre 145 Mds de dollars en 2015. PwC prévoit en effet que le marché mondial progressera de 3,7% par an en moyenne entre 2011 et 2015, et même de 4,7% si l’on intègre les grandes manifestations sportives des années paires, comme les JO de Londres en 2012, ceux de Sochi en 2014 ou bien encore la Coupe du monde de football au Brésil.

Si l’Amérique du Nord reste actuellement le plus grand marché au niveau mondial, c’est l’Amérique Latine – Brésil en tête – qui connaîtra la plus forte croissance annuelle moyenne, avec + 4,9%, devant l’Amérique du Nord (+ 4%), suivie de près par l’Asie Pacifique (+ 3,9%) et la zone Europe/Moyen-Orient/Afrique (+ 2,9%).

« Pour les pays émergents, les enjeux du sport dépassent l’attrait économique, il s’agit d’obtenir à travers l’organisation d’évènements une légitimité démocratique, de montrer un savoir-faire pour organiser un événement mondial, ou encore de se donner un poids géopolitique » souligne Matthieu Aubusson, associé, PwC.

La billetterie reste la première source de revenus au niveau mondial, représentant 33% du chiffre d’affaires, devant le sponsoring (29% des revenus mondiaux), les droits médias (24%) et le merchandising (14%).

 

En France, le marché du sport sera porté par le sponsoring d’ici 2015

Avec 5,5 Mds de dollars en 2015, le marché français est le troisième de la zone Europe/Moyen-Orient/Afrique. Avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, ils représenteront, à eux trois, plus de la moitié des revenus de la zone en 2015.

Selon PwC, le marché français du sport progressera de 3,7% en moyenne par an d’ici 2015 et l’ensemble des sources de revenus (sponsoring, billetterie, droits médias et merchandising) connaîtront une croissance sur la période. Cette croissance est toutefois très variable entre les années paires (croissance supérieure à 12% en 2012 et 2014) et les années impaires (décroissance entre -2 et -3% en 2013 et 2015).

Le sponsoring, principale source de revenus du marché, est le segment le plus dynamique en France : il progressera de 5,2% par an en moyenne d’ici 2015, selon les prévisions de PwC. Parvenir à capter les annonceurs internationaux et à exploiter les nouveaux usages pour créer du lien avec la marque sont certainement deux enjeux de taille pour les acteurs du marché. Il devient en effet impératif de valoriser l’action des sponsors sur l’ensemble des supports, sur les smartphones et tablettes ou bien encore via les réseaux sociaux, pour créer plus de proximité et d’interactivité avec les fans. Mais l’enjeu central du sponsoring pour les annonceurs et les marques reste la mesure du retour sur investissement, d’autant plus important en temps de crise.
« Les marques sponsors souhaitent créer de l’adhésion à leur marque et intègrent pour cela des nouvelles technologies à leur dispositif de communication. Les sponsors exigent aussi des techniques de mesure plus sophistiquées pour mesurer leur retour sur investissement dans cet environnement multi média » précise Stéphane Salustro, associé, PwC.

Deuxième source de revenus aujourd’hui, la billetterie progressera de 2,7% par an en moyenne entre 2011 et 2015. « L’amélioration de l’expérience client est un levier majeur de croissance pour les acteurs du sport. Celle-ci passe par la qualité des équipements, mais également par une remise à plat de l’ensemble du parcours client, avant, pendant et après l’événement, pour faire des manifestations sportives un spectacle digne de ce nom » indique Matthieu Aubusson, associé, PwC.
L’Allemagne fait office d’exemple à suivre en la matière : la rénovation des infrastructures pour la Coupe du Monde de Football en 2006 a permis d’améliorer l’expérience du spectateur, justifiant ainsi une augmentation de l’affluence dans les stades et des revenus associés.

Les droits médias représenteront 20% des revenus du marché français en 2015, avec une croissance annuelle moyenne attendue de 2,5% sur la période 2011-2015. Le Royaume-Uni est le marché le plus avancé en termes de droits médias (ce segment représentera 32% des revenus au Royaume-Uni en 2015, contre seulement 20% et 18% pour la France et l’Allemagne). Ceci s’explique notamment par la monétisation des droits anglais à l’international.
Là aussi, les nouvelles technologies ont un rôle à jouer, avec le développement des réseaux sociaux, mais l’enjeu majeur reste la monétisation et la sécurisation des contenus, sur l’ensemble des plateformes.
« Live par définition, le sport reste encore peu piratable, et les usages numériques permettent de créer de la valeur si on les compare avec d’autres industries (musique, presse…). Mais il faut réfléchir à des moyens qui permettent une rémunération juste et équitable des événements » souligne Matthieu Aubusson, associé PwC.

Quant au merchandising, s’il ne représente que 8% des revenus du marché français aujourd’hui, il est appelé à croître de 3,9% par an entre 2011 et 2015. Secteur le plus lié à l’évolution de l’économie, l’enjeu majeur réside surtout dans la diversification des canaux de distribution et l’exploration de nouvelles sources de diversification.

Source : www.pwc.fr

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