La stratégie sponsoring de PokerStars payante ? Nul ne peut encore le dire, puisque le leader mondial du poker en ligne est toujours au coude à coude sur le marché français face à Winamax. Mais contrairement à ce dernier avec son sponsoring maillot de l’ASSE, PokerStars mise aujourd’hui sur une tactique plus subtile et innovante afin de recruter de nouveaux joueurs.
Certes, un sponsoring maillot est gage de visibilité et, de surcroît, gain de notoriété mais le coût reste très élevé. Winamax débourse de son côté, près d’un million d’euros pour s’afficher sur le maillot des Verts, contrat courant jusqu’à l’horizon 2014. Sans pour autant aller jusqu’à ce type de partenariat, PokerStars s’est contenté de devenir fournisseur officiel de l’Olympique Lyonnais, lui permettant d’utiliser l’image des Gones pour ces offres et de détenir une certaine visibilité dans le stade. Suffisant pour élaborer une communication décalée comme celle d’avril dernier avec Steed Malbranque, Anthony Réveillère, Rémy Vercoutre et Clément Grenier.
Outre la signature récente de Ronaldo en tant qu’ambassadeur PokerStars, le leader mondial possède d’autres cartes en mains. La présence de Rafael Nadal dans ses rangs, roi de la terre battue et fan du tapis vert. Depuis l’année dernière, « le taureau » a permis d’attaquer le marché espagnol dès son ouverture et de toucher un nouveau public fan de la petite balle jaune. D’ailleurs, en marge de Roland-Garros, 100 fans du septuple vainqueur des Internationaux de France ont pu l’affronter dans un tennis club parisien, non pas raquette à la main mais avec tablettes et smartphones via l’application PokerStars Mobile. Une opération permettant de dépasser, le temps de quelques heures, la barrière du « online pur » pour les fans de poker et de tennis.
Une barrière également franchie lors des matchs du RC Lens au Stade Bollaert au cours desquels les spectateurs ont pu s’affronter sur l’application gratuite de l’opérateur de jeu. Ainsi, depuis septembre dernier, une moyenne de 200 joueurs se sont affrontés lors des mi-temps autour d’un tournoi turbo, réservé pour l’occasion. Chiffre qui a quasiment triplé (près de 600 joueurs) lors du dernier match de la saison à domicile face à Istres le 17 mai dernier, avec la présence de l’ambassadeur et multiples champions du monde de poker, Elky. Très bon résultat pour une affluence de 25 000 spectateurs ce soir-là, alors que la couverture du réseau n’était pas parfaite et que la communication autour de l’initiative était loin d’être démesurée.
Preuve que la demande est bien réelle en terme de divertissement digital dans les stades. Comme Alexis Laipsker, directeur de la communication France, a pu nous le confirmer, « c’est bien parce qu’il est impossible techniquement de mettre en place une telle opération au sein d’un plus grand stade, Gerland par exemple, qu’elle n’a pu voir le jour ailleurs pour le moment ». Initiative qui a le don de relancer le débat sur la nécessité de stades connectés en France et la « Game Day Experience » abordée dernièrement par Frank Pons.
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