Ce midi, la Ligue de Football Professionnel (LFP) a publié le rapport d’activité de la DNCG sur les comptes des 40 clubs de Ligue 1 et Ligue 2 sur la saison 2013/2014. Dans son édito, le président de la LFP n’y va pas par quatre chemins. « Malheureusement, les résultats financiers pour la saison 2013/2014 ne sont pas bons. Les pertes cumulées des clubs professionnels atteignent 93 millions d’euros. C’est la 6ème saison consécutive que le bilan financier est déficitaire. » Sans les clubs de Ligue 2, le résultat de l’exercice pour les 20 clubs de Ligue 1 grimpe à -102M€.
Lors de la saison 2012/2013, la perte nette des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 étaient de 39M€. Le chiffre de 93M€ de la saison passée est cependant inférieur à celui des saisons 2009/2010 ou 2011/2012 pour lesquelles les dettes avaient dépassé les 100 millions d’euros au niveau global.
« En plus du montant des charges patronales, bien plus élevées en France qu’ailleurs, la suppression du DIC coûte 50 millions d’euros par an alors que l’impact de la taxation à 75% est de 44 millions annuels. Sans cela, nos clubs auraient été à l’équilibre ! » ajoute Thiriez.
Malgré un chiffre d’affaires cumulé hors mutation de 1,7 milliard d’euros (+15% vs 2012/2013), les charges ont augmenté de manière significative (+ 18 %). Précisons que les 20 clubs de Ligue 1 ont généré 1,5 milliard sur les 1,7. A lui seul, le Paris Saint-Germain a génèré presque un tiers des revenus de la Ligue 1. 
La Ligue 1
Cette saison 7 clubs de Ligue 1 réalisent des bénéfices, contre 12 la saison précédente. Le nombre de clubs déficitaires est donc passé de 8 à 13. Les abandons de comptes courants des actionnaires se montent à 115 M€. sans ces abandons, le résultat de la Ligue 1 ne serait pas de – 102 M€ mais de – 217 M€ selon la DNCG.
Exemple du compte de résultat du PSG 2013/2014
Les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 de moins en moins « TV dépendant »
Si il faut trouver un élément de satisfaction, c’est celui de la baisse de la part du montant des droits TV dans le produit d’exploitation des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Ainsi, la part des recettes sponsoring, certes boostées essentiellement par le PSG et l’AS Monaco, et celle des recettes les jours de match ont augmenté. Du côté des charges, un an après avoir pourtant fait l’objet d’une croissance maîtrisée, elles sont reparties à la hausse (+ 18 %), et dépassent pour la première fois les 2 milliards d’euros (2 117 M€). Parmi les postes les plus significatifs, la masse salariale chargée reste largement prépondérante (1 121 M€).
A retenir également
– En Ligue 1, 4 clubs (Olympique Lyonnais, Olympique de Marseille, AS Monaco, PSG) réalisent à eux-seuls 59 % du chiffre d’affaires sur la saison 2013/2014 et 58% des charges d’exploitation.
– En L2, 6 clubs (Stade Brestois, SM Caen, Le Havre, RC Lens, FC Metz, AS Nancy Lorraine) réalisent 42 % du chiffre d’affaires de la Ligue 2… Mais ce sont également eux qui ont le plus recours à leurs actionnaires afin d’équilibrer leur comptes, signe que la montée en Ligue 1 passe par un actionnariat solide et contributif, (les 3 clubs promus en L1 à l’issue de la saison 2013/14 appartenaient à ce groupe).
Pour ceux qui veulent aller plus loin, nous vous recommandons de consulter le rapport dans son intégralité ici et de jeter un oeil aux comptes individuels de clubs ici.
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