Sponsoring : Un compte twitter tatoué sur l’épaule d’un athlète

L’initiative provient de l’athlète américain Nick Symmonds (à suivre sur Twitter ici : @nsymm800), coureur N°1 du 800 mètres aux States et N°6 mondial sur cette distance. Symmonds, qui participera aux JO de Londres lance une initiative osée, à savoir, proposer à un sponsor de s’afficher sous la forme d’un tatouage (temporaire) présent sur son épaule gauche. L’athlète propose d’afficher le compte twitter de la société qui remportera la vente sur Ebay. L’enchère est actuellement à 4 050 $. Symmonds twittera également une fois par mois un message du futur partenaire. Par ce geste, l’athlète souhaite aussi passer un coup de gueule sur le manque de visibilité offerts par le CIO et l’IAAF aux sponsors des athlètes. Cette dernière vient cependant depuis le début de l’année, d’autoriser l’apparition d’un sponsor personnel sur le maillot des athlètes sur certaines compétitions (Voir le nouveau règlement ici) . En l’état il paraît peu probable que le CIO, lui, laisse passer l’initiative du tatouage lors des JO 2012… 

A propos de la nouvelle règlementation, Simmonds a déclaré que ça ne changeait rien, puisqu’il existe une exclusivité à respecter pour la marque textile. Un athlète Nike ne pourra pas afficher le swoosh sur un « jersey » adidas, ce qui en soit apparaît normal. Pour l’athlète et ses sponsors personnels, cela peut paraître difficile à comprendre.

« La plupart des gros sponsors associés aux meilleurs athlètes sont très heureux de leurs actions. Rarement dans une négociation un sponsor va demander de la visibilité sur le textile. Pour l’une de mes principales athlètes, Priscilla Lopes-Schliep (Canada – médaille de bronze sur le 100 m haies au JO 2008), les principaux partenaires qui vont la rejoindre pour Londres 2012 n’ont pas demandé de visibilité via un logo sur son textile » nous a répondu Kris Michasiw, CEO pour le « Groupe Surin », société Canadienne qui possède une agence de représentation (Sprint Management), fondée par l’ancien sprinter Bruny Surin.

« La visibilité offerte n’est pas suffisante pour un logo sur les équipements d’un athlète qui court à la TV. La plupart des compagnies ont leurs initiatives marketing. Publicités TV, print, utilisation de la voie pour un spot radio… » ajoute Kris Mychasiw.

Difficile donc pour la majorité des athlètes de s’en sortir financièrement, seul les meilleurs mondiaux vive décemment dans l’athlétisme.

Une initiative qui nous rappelle celle de l’athlète James Ellington qui avait décidé de suivre le pas de Romain Mesnil en se mettant aux enchères sur Ebay

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