Premier essai, second essai, troisième essai… Non, je ne parle pas des performances que peuvent réaliser les joueurs du Rugby Club Toulon en TOP 14 mais bel et bien du calvaire (non non, le mot n’est pas exagéré) que beaucoup d’entre vous vivent lors d’un match au stade pour partager leurs émotions. Et ce n’est pas Cyril Chacar, Global Business Development Manager Cisco, qui me contredira suite à son intervention lors de SportNumericus : envoyer, partager une photo (ou ne serait-ce qu’un SMS !) relève du miracle lors d’un match au Stade de France ou dans tout autre grand stade français.
3G et WI-FI interdit de stade
Pourquoi 3G et WI-FI sont aux abonnés absents les soirs de match au stade ? La réponse est simple : personne ne veut prendre de risque et mettre les moyens. Parce que la technologie est bel et bien là. Un seul exemple et pas des moindres, celui du Barclays Center qui avec 275 points d’accès WI-FI et pas moins de 4 000 prises Ethernet fournit une qualité de connexion optimale (merci Cisco !). Alors, oui tout cela coûte cher, le ROI est beaucoup plus difficile à atteindre qu’aux USA. Mais outre le fait d’un mode de consommation différent, si le panier moyen est beaucoup plus faible en France que de l’autre côté de l’Atlantique, c’est peut-être à cause des longues files d’attente pour obtenir à boire ou à manger ? Ou encore parce qu’il faut compter d’interminables minutes avant d’accéder au stade (faute à la difficulté de gérer des flux de personnes notamment) ? Ces facteurs, entre autres, constituent de véritables freins à l’envie des spectateurs de consommer davantage que le simple accès au stade.
Prendre conscience des possibilités
« Vivre l’expérience stade », aucun stade en France ne peut se targuer d’offrir une expérience inédite aux spectateurs. Celle qui les fidélisera, les mettra dans les meilleures dispositions pour consommer et qui par conséquent, permettra aux gérants de stades d’engranger davantage de revenus.
Imaginons que demain il soit possible de suivre les statistiques du match en direct, de revoir un ralenti sous tous les angles (comme peut le permettre depuis chez soi la Canal Football App, primée à SportNumericus) d’élire l’homme du match ou encore de décider quel joueur rentrera sur le terrain (soyons fous !), tout cela depuis son siège 12, rangée 23, tribune Auteuil ! Ce contenu mis à disposition des spectateurs se révèlera sans aucun doute un véritable support de communication et d’activation pour les marques.
Allons encore plus loin (car c’est vrai, nous partons de loin), le gaming pourra trouver toute sa place à la mi-temps d’un match à l’instar de ce qu’à pu faire le RCL et PokerStars.fr par exemple. Affronter le spectateur qui se trouve dans la tribune d’en face lors d’une séance de tirs au but virtuelle sur son smartphone et dont le vainqueur remportera le ballon du match, une action peut-être ludique mais qui trouverait ses adeptes, j’en suis certain.
Ce ne sont que des idées simples et basiques parmi tant d’autres, qui ne demandent qu’à être mises en place et dans lesquelles marques et sponsors n’hésiteraient pas une seule seconde à s’engouffrer pour renforcer leur notoriété et activer leurs droits.
L’avenir est dans la complémentarité entre le stade et la TV
« Faites l’amour, pas la guerre », un concept qui colle parfaitement à la relation que devrait entretenir le stade et la télévision. Si le stade ne veut pas combattre avec la TV mais contre, il a perdu d’avance ! A choisir entre un stade qui a seulement une ambiance à proposer et une télévision qui offre confort et services à portée de mains, le choix est rapide. Comment le stade peut utiliser la TV comme moyen de donner envie aux fans de venir tout de même assister au spectacle depuis les tribunes ? Peut-être en leur offrant du contenu réservé avant le match en s’appuyant notamment sur la TV connectée – un article intéressant est à découvrir à ce sujet sur le blog de l’ECS – , en mettant à disposition diverses plateformes de partages, d’échanges au retour du stade et re-vivre « l’expérience stade » d’une autre manière.
La TV connectée investit de plus en plus les foyers français et offre la puissance de la télévision avec l’interactivité d’Internet pour offrir toujours plus de divertissement ! Et au fond, n’est-ce pas ce que recherchent fans, spectateurs et téléspectateurs ?
En bref, tant que les gérants de stade français se plaindront des subventions qui leurs sont supprimées alors qu’un énorme potentiel leur tend les bras, ils se priveront d’énormes sources de revenus ! CQFD. Et ce n’est pas comme si l’Euro 2016 c’était demain…
Et pour vous, quelle note mérite les stades français ? 2.0 ou 0.2 ?
Laisser un commentaire