(Article écrit par Florian LAVENU qui remporte une place pour Sport Numéricus le 15 novembre prochain suite à notre concours)
Twitter et Facebook sont en plein boom dans le monde du sport de haut niveau. Finie l’époque du site internet pour les sportifs professionnels, autrefois vitrine et source d’information officielle pour médias et fans. Les sportifs choisissent de communiquer leurs informations de façon plus directe grâce à la puissance des réseaux sociaux.
Plusieurs raisons expliquent cette hausse rapide de l’utilisation de ces nouveaux outils :
– L’échange : rien de mieux pour un sportif que de pouvoir communiquer et échanger en temps réel avec ses fans, ainsi fidéliser sa communauté. C’est une chose qu’il est difficile à faire avec un site Internet ;
– La e-réputation : pouvoir être au centre des échanges autour de son nom, de ses performances, de son actualité… L’athlète peut maîtriser sa communication et savoir instantanément ce que pensent les internautes ;
– La Chasse aux faux comptes : en créant un compte officiel, le sportif décrédibilise les faux comptes. Les exemples ne manquent pas ces derniers temps (l’affaire Yanga-Mbiwa, celle de Maxime Gonalons etc…)
– Le sponsoring : donner la possibilité aux sponsors de s’afficher sur les pages des sportifs afin d’augmenter leur visibilité auprès de la communauté de ces derniers.
Ces derniers mois, avoir son compte Twitter et sa page Facebook est devenu tendance mais la plupart des sportifs le font seul dans leur coin et le résultat n’est, bien souvent, pas à la hauteur des enjeux. Les « erreurs » de communication se multiplient : fautes d’orthographe grossières, hors sujet, inactivité de la page ou du compte, dérapages (religieux, politiques etc…)
Aux Etats-Unis, après plusieurs affaires (cf. article ESPN sur digitalsport.fr: « Twitter et les sportifs, une addition salée »), ces enjeux ont été très rapidement compris par les athlètes, et leur présence est de plus en plus accompagnée par des professionnels. Infos exclusives, jeu concours, interactivité, proximité, tous ces mécanismes ne peuvent être mis en place par le sportif uniquement, qui doit rester concentré en priorité sur ses performances.
Aujourd’hui nous constatons que les clubs se penchent avec attention sur ce que disent leurs « salariés » sur Internet. A tel point que ces dernières années, dans les contrats qui sont signés entre joueurs et clubs, des clauses ont été ajoutées concernant les réseaux sociaux : la bonne conduite du sportif passe aussi par des déclarations maîtrisées sur Internet. En effet, la presse reprend très souvent les citations postées sur Twitter et Facebook, ce qui peut être dangereux en terme d’image pour les deux parties.
La puissance de ces outils ne doit pas être sous-estimée. Au-delà des sportifs, ce sont les clubs et les fédérations qui ont compris aujourd’hui l’importance d’une présence forte et saine sur ces réseaux. L’enjeu principal des ces prochains mois se nomme « la monétisation », où comment donner de la valeur à sa communauté ! Une thématique qui sera abordée lors de Sport Numéricus !
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